Le salut (reï) traditionnel au karaté se fait à chaque début et fin de cours en face de son professeur.
Il existe deux manières de saluer :
– salut debout (ritsureï)
– salut assis (zareï)
le Zareï :
Il doit être réalisé dans un ordre bien précis :
1- position de départ : musubi dachi (talons serrés)
Seïza ! « mettez vous à genoux »
2- poser le genou gauche au sol,
3- poser le genou droit puis s’asseoir sur ses talons, les pieds à plat au sol, les deux mains posées sur le haut des cuisses (l’écartement des genoux doit être de deux poings pour les hommes, un seul pour les femmes).
Mokuso « méditation »
4- amener la main gauche devant soi (paume vers le ciel, pousse vers l’avant)
5- recouvrir la main gauche avec la main droite dans la même position et joindre les pousses, fixer un point devant soi et respirer le plus lentement et discrètement possible. L’inspiration se fait de façon lente et continu par le nez en ressortant son estomac. L’expiration se fait lente également, pas la bouche légèrement entrouverte, en creusant cette fois-ci son estomac.
Lors du Mokuso, on ne doit penser à rien, faire le vide autour de soi pour se concentrer que sur sa respiration.
Mokuso yamé « stoppez la méditation »
6- ramener les deux mains sur les cuisses (idem position n°3)
Senseï ni rei « saluez le maître »
6- lorsque l’on s’abaisse pour saluer, poser en premier devant soi la main gauche, puis la droite au même niveau (de façon à dessiner une sorte de triangle, symbole d’unité et d’équilibre)
7- fléchir le buste en regardant au sol (en signe de confiance), pendant deux secondes environ.
8- relever le buste en ramenant sur la cuisse d’abord la main droite
9- puis la main gauche (se retrouver dans la même position que n°3)
Kiritsu « relevez vous »
Revenir en position initiale en faisant le chemin inverse avec les pieds
10- relever d’abord le genou droit
11- puis le genou gauche
pour se retrouver dans la position n°1 (musubi-dachi)
Pourquoi respecter cet ordre très précis ?
Comme pour l’ordre des genoux, l’ordre des mains correspond à la possibilité de dégainer un sabre.
A l’origine, les samouraïs portaient toujours le katana (sabre japonais) à la hanche gauche (qu’ils soient droitiers ou gauchers). Cette technique de salut leur permettait de se positionner pour saluer sans se mettre en danger, en étant toujours prêt à dégainer le sabre (main droite toujours disponible, et ordre des genoux pour ne pas se risquer de se couper en dégainant ou de perdre l’équilibre).